Junk food de Salvatore Matarazzo

Edition : Tirage original, 20 exemplaires.
Authentification : Certificat numéroté et signé par l’artiste, facture.
Médium : Photographie.
Technique : Tirage Fine art qualité musée.
Couleur : Encres pigmentaires UltraChrome K3.
Support : Papier Hahnemühle, FineArt Baryta 300g.
Tirage : Avec marge blanche autour de l’oeuvre.
Encadrement : Montage sur Dibond® avec chassis rentrant, Encadrement en Caisse américaine. 


Paiement possible en 2x, 3x ou 4x sans frais !
Avec Alma, solution intégrée à votre règlement par carte bancaire.
Valable pour tout montant de 50 à 2000 euros.

UGS : SM-JKFD-B Catégories : , Étiquettes : , , ,

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Complément d’informations

Moyen de paiement : Carte bancaire sécurisée via notre partenaire Stripe, Paypal, Virement bancaire, Alma.
Délai de fabrication avant envoi : 7 jours pour un tirage seul, 15 jours pour un tirage avec encadrement.
Livraison : A domicile ou en Point relais. Quasi partout dans le monde.
Frais de livraison : Offerts, léger dépassement pour certaines régions du monde.
Tenue dans le temps : Stabilité des couleurs, résistance aux UV en intérieur, grâce aux encres pigmentaires minérales encapsulées de résine projetées sur un support 100% Alpha cellulose.
Durée de vie : 75 ans sans dégradation en conditions normales d’exposition en intérieur. Résultat des tests réalisés en laboratoires indépendants.
Conservation : Environnement ambiant stable autour de l’oeuvre préconisé. Variations de température et humidité à éviter. Lumière du jour directe proscrite.
Taux d’humidité recommandé : 35 à 65%.
Température conseillée : entre 10 à 30°C.
Normes et certifications : Sans acide, ni lignine. Norme ISO 9706 long life.

A propos de l’artiste

Salvatore Matarazzo (Viareggio, 1980) est un photographe contemporain de rue. Sa recherche se caractérise par des portraits expressifs symbolisant les excentricités et les obsessions de notre époque. Après avoir participé à des cours de la photographie il se tourne vers le photojournalisme, publiant ses photos dans les plus grands journaux nationaux. S’intéressant à la vie de rue et aux espaces publics, Salvatore utilise un flash de manière instinctive quand il photographie. Sans autorisation, il s’approche tout près des gens et les illumine sans les avertir, captant non seulement leurs expressions mais des instants uniques dans ses photos. La photographie de rue a toujours joué un rôle clé dans la production de Salvatore ; au début comme un moyen de documenter les actualités, le reportage et des événements. En 2012 il choisit de quitter le journalisme pour se consacrer à une forme d’expression libre de toute sorte de conditionnement. Sa nouvelle perspective est à l’origine de plusieurs publications pour les meilleurs magazines photographiques, entre autres, ISP, Vieworld Photo Magazine, Street Photography Magazine et Huffington Post. En 2013 Matarazzo joint le collectif international Elephant Gun. Après plusieurs expositions personnelles et de groupe en 2014 il publie son premier livre, “Carnival” dédié à sa ville natale Viareggio. Aussi en 2014 il est sélectionné parmi les finalistes au Miami Street Photography Festival, ce qui se répète en 2015. Plus tard en 2016 il gagne le troisième prix au TIFA PHOTO AWARD. En 2017 il devient un membre du collectif international, Full Frontal Flash.

Site web : www.salvatorematarazzo.com

Interview de
Salvatore Matarazzo

PLUS
TECHNIQUE

Comment as-tu choisis ton moyen d’expression ?

J’ai toujours été entouré de la photographie. Mon père était photographe scientifique. Il était plus technique que moi. Ma manière de photographier est beaucoup plus personnelle.

Ce médium est-il secondaire par rapport à ton propos ou étroitement lié ?

Pour moi la photographie sert comme un filtre entre la réalité et moi. À travers l’objectif je décrypte les choses, me permettant de les lire dans mon propre langage. Donc oui c’est le seul medium qui convient à mon propos.

Quel matériel utilises-tu et pourquoi celui-ci plutôt qu’un autre ?

J’utilise un appareil et un flash, c’est tout dont j’ai besoin.

Comment une séance de travail se prépare-t-elle ?

Je prends mes photos dans la rue et dans des espaces publics comme la plage, des centres commerciaux, des bars, des pubs ou n’importe quel endroit fréquenté par les gens. J’ai toujours mon appareil avec moi, je vis pour ça. J’adore représenter des gens avec leurs folies, vertus et vices.

Peux-tu m’expliquer ce qui diffère entre tes débuts et ton travail actuel ?

J’ai commencé mon travail en tant que photographe de rue en 2013, jusqu’à là je n’ai travaillé que pour un journal local et je n’ai pas encore commencé à faire mon propre travail, je n’avais que des commandes et je me sentais très frustré. Donc un jour j’ai décidé de sortir dans la rue pour photographier des gens, je cherchais des moments uniques de la vie quotidienne, mais ça ne me suffisait pas non plus. J’avais l’impression que c’était trop égoïste, une sorte de jeu entre moi et des spectateurs. Donc j’ai commencé à utiliser un flash et de m’approcher au plus près des gens.

PLUS
IINTIME

Tes origines, ta culture ont-ils un rôle dans les œuvres que tu produis ?

Oui mon héritage culturel a influencé ma photographie. Je pense qu’étant “étranger” en tant que tel a toujours formé ma culture. À l’école je n’étais pas un bon élève, j’ai toujours préféré voir le monde avec mes propres yeux plûtot que dans des cahiers, c’est pourquoi j’ai beaucoup vécu dans les rues des quartiers de ma ville. Viareggio est une petite ville mais c’est aussi une ville touristique donc j’ai observé beaucoup de différentes cultures. Quand j’ai atteint l’âge adulte j’ai acheté ma première moto et j’ai commencé à voyager ce qui a certainement beaucoup influencé mon travail actuel.

Quels sont les événements qui t’ont le plus influencé ?

Je ne pense pas qu’il y a eu un événement particulier mais beaucoup d’événements, j’ai suivi un chemin intérieur ce qui a formé ma façon de voir: les tendances, les stéréotypes, la politique et les gens. J’ai observé et absorbé comme une éponge, sans prendre des photos pendant longtemps, maintenant j’essaie de redonner un peu de ce que j’ai pris en observant.

Quelles sont les sources de ton inspiration ?

J’adore la littérature et le cinéma, et bien que je suis photographe je n’aime pas la photographie, ce que je veux dire est que je l’aime comme forme d’expression, mais je passe plus de temps à lire un bon roman ou à voir un bon film que de regarder les photos prises par des autres. Parmi les écrivains qui influencent ma manière de photographier je cite Lansdale pour son ironie caustique, Orwell pour sa diplomatie, and Palahniuk pour son effronterie. Quant au cinéma j’adore Pasolini, Fellini, Maresco et Cipri, Sergio Leone, Quentin Tarantino entre d’autres.

As-tu une anecdote qui permettrait de comprendre la genèse de ton travail ?

Il n’y a pas d’anecdotes. Le but de ma photographie est de répondre à toute la pollution visuelle que nous voyons par jour et par nuit quand on allume la télévision. Tout est parfait, tout est beau, tout est propre et tout le monde rit et est heureux, ce sont des mensonges malsains. Personne ne montre la vraie vie, j’essaie de le faire. Ma manière de prendre des photos tout proche avec un flash est une parodie des émissions de télé-réalité, souvent je cherche des sujets qui exagèrent la réalité pour combler les absences. Je suis extrêmement obsédé des manies, des vices aux vanités.

L’actualité rentre-t-elle en compte dans ta fabrication ou au contraire t’en détaches-tu ?

Oui, je tiens compte de l’actualité, mais je ne m’occupe plus de journalisme. Comme je l’ai déjà dit, mon travail est basé sur des situations contemporaines, et j’espère toujours que mes photos ne se limitent pas à une simple observation, je veux que le spectateur soit réfléchi dans mes images, comme un miroir.

PLUS
PHILOSOPHIQUE

Tes oeuvres sont-elles plutôt un dialogue, une trace ou encore une dénonciation ?

Je les considère une dénonciation, les gens sont trop attachés aux choses matérielles souvent par vanité et convoitise, donc j’essaie de montrer ça aux gens.

Souhaites-tu amener le spectateur à se questionner ou préfères tu l’interpeller ?

Je ne les amène pas à se questionner, je cherche le contraire, je veux qu’ils se voient pour ce qu’ils sont, si fragiles et vulnérables.

Quel regard portes-tu sur l’humain, et par conséquent à travers ton travail ?

J’adore les humains, mais je pense que nous sommes comme des enfants, il se peut qu’on grandisse, mais nous sommes toujours trop irresponsables, trop de choses ne marchent pas dans le monde, et nous en sommes responsable.

Si tu devais comparer ton dernier travail avec le prochain ?

Je ne ressens pas le besoin de comparer mes anciennes oeuvres aux celles du futur, je termine un chapitre tout simplement et en ouvre un nouveau. Je crois que mon travail est toujours entièrement basé sur un seul concept.

L’art est il poésie ou intervention sociale ?

L’intervention sociale j’espère, bien que c’est très difficile à se faire comprendre en vue de la vacuité de la pensée sociale de nos jours, donc surtout photographier pour moi-même, et ça me fait du bien.

POUR
CONCLURE

Quel regard portes-tu sur ton propre travail ?

Je suis satisfait avec mon travail actuel, mais je sens que je peux faire plus, et je le ferai.

Quels sont tes projets en cours, à venir ?

Je me concentre encore plus sur la figure humaine, de portrait d’ambiance je me suis orienté vers portrait formel, j’adore les figures des gens, j’adore aussi leurs masques Pirandelliens et j’essaie toujours de provoquer une réaction qui se voit dans leurs visages.

Vois-tu une chose à ajouter ? Je te laisse le mot de la fin…

Cet entretien me fait grand plaisir, je voudrais vous remercier et vous féliciter vis-à-vis votre travail.